Asbestos, une ville après la mine
Le 19 octobre 2020, les habitants d'Asbestos ont tranché: l'ancienne ville minière d'Estrie, Québec, change de nom et s'appelle désormais Val-des-Sources. Il faut dire qu'asbestos, en anglais, cela signifie amiante, et ce n'est pas très bon pour l'image. L'amiante, pourtant, c'est ce qui a fait la richesse de la ville, puisque c'est ici qu'a prospéré pendant plus d'un siècle la plus grande mine d'amiante à ciel ouvert au monde : la mine Jeffrey. Impossible de la manquer, 120 ans d'extraction ont creusé un cratère de près de deux kilomètres de diamètre, qui se remplit progressivement d'eau depuis sa fermeture en 2012. Alors même si le minerai souffre d'une terrible réputation, les citoyens sont fiers de leur passé minier. Ville mono-industrielle comme tant d'autres au Canada, il a pourtant fallu que les habitants recomposent leur identité après le départ de la compagnie qui leur garantissait emplois et lien social.
Asbestos, a town after mining
On October 19, 2020, the residents of Asbestos voted to change the name of the former mining town in Quebec to Val-des-Sources. Asbestos was considered a bad name for the image. Asbestos, however, is what made the city rich. It is here that the largest open-pit chrysotile mine in the world prospered for more than a century: the Jeffrey mine. The old mine is impossible to miss. 120 years of extraction have dug a crater of nearly two kilometers in diameter, which is gradually filling with water since its closure in 2012. So even if the ore suffers from a terrible reputation, the citizens are proud of their mining past. But in this single-industry town like so many others in Canada, the inhabitants had to rebuild their identity after the departure of the company that guaranteed them jobs and social ties.