La "BULLE" de confort de St Joseph
" N'éclatons pas cette bulle !"
Mardi 17 mars à midi, la France entre en confinement strict. Sur le territoire français, 7.730 cas sont par ailleurs désormais recensés, contre 6.633 lundi. 2.759 personnes sont hospitalisées, dont près de 700 en réanimation.
En même temps, en toute logique, au sein de l'équipe du service consultation douleur chronique à l'hôpital Saint Joseph de Paris 14 se forme un groupe de réflexion sur la situation et ce qui attend le personnel soignant.
« Dès le début du confinement et au regard de ce que vivaient nos collègues dans le Grand Est et en Italie, nous avons très vite compris que durant la crise, il faudrait également prendre en charge les soignants », explique le Dr Marguerite d'Ussel
Un noyau dur s'est alors formé entre plusieurs soignants de l'hôpital pour arriver à la réflexion qu'il fallait créer un espace d'accueil et de réconfort au sein de l'hôpital pour le personnel soignant.
Ces équipes soignantes ayant déjà été éprouvées par les mouvement des Gilets Jaunes, les grèves, et le malaise global de l'Hôpital...
Cette pandémie avec sa propagation rapide et son taux de mortalité élevé, fragilise les soignants qui deviennent à risque, et développent un état de stress post-traumatique, des troubles psychologiques comme un syndrome dépressif, des troubles du sommeil et des troubles anxieux.
La « Bulle » des personnels, a ouvert ses portes le 27 mars à Saint-Joseph, et s'est efforcée de soutenir les personnels et tenter de prévenir ces risques en proposant des interventions ciblées et individualisées dans un lieu adapté, favorisant la détente et la lutte contre le stress.
Ouverte en accès libre de 11h30 à 20h, tous les jours sauf les WE (mais ouverte les jours fériés), elle est gérée par des professionnels de santé de la consultation douleur chronique. La « Bulle » met à disposition des fauteuils massants, des séances de relaxation musicale avec les tablettes « Music Care », ou des ateliers créatifs ...
L'espace a petit à petit été équipé par des dons, autant de particuliers, d'associations que de commerces: du mobilier, des outils de massage, du matériel de diffusion musical, de l'art...
Des séances individuelles et collectives de sophrologie, d'hypnose, l'apprentissage de la cohérence cardiaque , des séances de kinésithérapie, de thérapie manuelle ostéopathique, dry needling...
C'est ainsi qu'autour de toutes ces séances, la « Bulle » est devenue un lieu d'échanges , de paroles et d'instruction ! Chacun échange autour de ses techniques, ses pratiques, ses difficultés et apporte à l'autre des solutions pratiques et efficaces immédiatement.
Un belle formation sur la vie et la gestion de crise, par la parole et la pratique !
Et maintenant, quel avenir ?
La bulle a encore plus besoin de nous tous, pour acheter du matériel de confort ou des denrées.
La direction de l'hôpital leur a assuré une pérennité pour les 6 prochains mois.
Mais l'équipe qui pilote ce projet est face à un problème de taille : les locaux doivent être rendus à leur usage antérieur.
Ils doivent avoir déménagé au 16 mai 2020 !
Ils cherchent donc un espace, que ce soit au sein de l'hôpital ou ailleurs.
Ne cachons pas aussi qu'ils redoutent également le « post Covid19 » avec entre autre l'abandon de l'intérêt que tout le monde leur porte actuellement...
The "Bubble" of Comfort of St Joseph
"Let's not burst that bubble!"
Tuesday 17 March at noon, France enters strict confinement. On French territory, 7,730 cases have now been recorded, compared with 6,633 on Monday. 2,759 people are hospitalized, including nearly 700 in intensive care.
At the same time, within the team of the chronic pain consultation service at the Saint Joseph hospital in Paris 14, a group is being formed to reflect on the situation and what awaits the nursing staff.
"From the very beginning of the confinement and in view of what our colleagues in the Far East and in Italy were experiencing, we very quickly understood that during the crisis, we would also have to take care of the care workers," explains Dr Marguerite d'Ussel.
A core group was then formed between several hospital caretakers to come to the conclusion that it was necessary to create a welcoming and comforting space within the hospital for the care staff.
Ces équipes soignantes ayant déjà été éprouvées par les mouvement des Gilets Jaunes, les grèves, et le malaise global de l'Hôpital...
This pandemic, with its rapid spread and high mortality rate, is putting caregivers at risk, developing post-traumatic stress disorder, psychological disorders such as depressive syndrome, sleep disorders and anxiety disorders.
The staff "bubble" opened its doors on March 27th in Saint-Joseph, and has endeavoured to support staff and try to prevent these risks by offering targeted and individualized interventions in an adapted place, favouring relaxation and the fight against stress.
Open with free access from 11.30am to 8pm, every day except on weekends (but open on public holidays), it is managed by health professionals from the chronic pain consultation. The "Bulle" offers massage chairs, musical relaxation sessions with the "Music Care" tablets, or creative workshops...
Little by little, the space has been equipped by donations from private individuals, associations and businesses: furniture, massage tools, music equipment, art...
Individual and collective sessions of sophrology, hypnosis, learning of cardiac coherence, physiotherapy, manual osteopathic therapy, dry needling...
Thus, around all these sessions, the "Bubble" became a place of exchange, words and instruction! Each one exchanges around his techniques, practices, difficulties and brings to the other practical and effective solutions immediately.
A beautiful training on life and crisis management, through words and practice!
And now, what is the future?
The bubble needs all of us even more, to buy comfort equipment or food.
The hospital management has assured them a continuity for the next 6 months.
But the team that is piloting this project is facing a major problem: the premises must be returned to their former use.
They must have moved by May 16, 2020...
So they're looking for a space, whether it's within the hospital or elsewhere.
Let's not hide the fact that they also fear the "post Covid19 " with, among other things, the abandonment of the interest that everyone is currently showing in them?