ART IN THE JUNGLE
De jeunes Afghans aux sourires déployés qui courent après des cerfs-volants, des enfants qui s'émerveillent devant une parade improvisée, les odeurs de poulet grillé et de riz basmati qui envahissent les rues... en quelques mois la « Jungle » de Calais est sortie de terre pour devenir un lieu de vie et de socialisation incroyable d'où ont émergé les scènes de vie les plus insolites. Réfugiés originaires d'Erythrée, d'Ethiopie, du Soudan, d'Afghanistan, du Pakistan, de Syrie ont trouvé un abri dans cet espace sauvage et peu accueillant. Malgré des conditions de vie extrêmement difficiles, l'ingéniosité, la créativité et la force de vie de ces femmes et de ces hommes ont transformé ce petit bout de terre, devant symboliser l'exil et la misère, en un lieu d'espoir, de courage et de solidarité. Quelques 9000 personnes se réfugiaient dans la Jungle au moment de sa destruction à l'automne 2016. Des bénévoles venus de toute l'Europe leur ont prêté main forte pour monter un village, avec son école, un théâtre, une bibliothèque, des églises, des mosquées une école d'art, des restaurants et même un hammam. Le collectif d'Artistes engagés, Art in the Jungle s'est joint à ces efforts. Une cinquantaine d'Artistes, peintres, scultpteurs, photographes, plasticiens, comédiens, ont créé avec les réfugiés et exposé leur création dans la Jungle le temps d'un week end, en décembre 2015. Ces efforts ont été rasés en majeure partie par les bulldozers au printemps 2016. Cette richesse humaine et l'histoire de ces personnes ne doivent pas être oubliées.
ART IN THE JUNGLE
Young Afghans with unfailing smiles who run after kites, children who marvel at an improvised parade, the smells of grilled chicken and basmati rice which invade the streets ... in a few months the ?Jungle? of Calais came out of the earth to become an incredible place of life and socialization from which emerged the most unusual scenes of life. Refugees from Eritrea, Ethiopia, Sudan, Afghanistan, Pakistan, Syria have found shelter in this wild and unwelcoming space. Despite extremely difficult living conditions, the ingenuity, creativity and life force of these women and men have transformed this little piece of land, which should symbolize exile and misery, into a place of hope, of courage and solidarity. Some 9000 people were taking refuge in the Jungle when it was destroyed in the fall of 2016. Volunteers from all over Europe lent them a hand to set up a village, with its school, a theater, a library, churches, mosques an art school, restaurants and even a hammam. The collective of committed artists, Art in the Jungle has joined in these efforts. About fifty artists, painters, sculptors, photographers, visual artists, actors, created with the refugees and exhibited their creation in the Jungle for a weekend, in December 2015. These efforts were largely destroyed by the bulldozers in the spring of 2016. This human wealth and the history of these people should not be forgotten.