Lalibela, intemporelle
La série "Lalibela, intemporelle" propose une immersion parmi les fidèles des églises monolithiques de Lalibela.
Haut lieu de pèlerinage pour les chrétiens orthodoxes d'Éthiopie, la «Jérusalem éthiopienne» regroupe un ensemble de onze églises rupestres datant du XIIIème siècle. Organisées en réseau les églises sont connectées à travers un ensemble de tunnels et de galeries comme pour ne former qu'une seule pièce.
Les fidèles de Lalibela s'immergent de longues heures au coeur de ces églises séculaires qui les lient à l'histoire de la chrétienté éthiopienne, un culte qui apparait au IV siècle en Éthiopie mais qui s'enracine dans un héritage antique imprégné de légendes. Drapés dans leurs châles traditionnels, prêtres et dévots semble faire partie intégrante de cet environnement intemporel et apparaissent à l'objectif comme les gardiens d'un héritage millénaire.
Plongé dans ce microcosme contrasté le visiteur non initié découvre une autre relation à l'espace en observant le rapport des fidèles avec leur lieu de culte. Dans cet ensemble d'églises, l'espace sacré ne semble pas trouver de limite et les dévots entretiennent une relation intime avec la roche qui, en tout point, les connecte à l'ensemble du site et au tombeau du roi Lalibela, fermé au public.
Ainsi la découverte des églises de Lalibela s'accompagne d'une perte de repère qui force à la réflexion chez des visiteurs dont les sociétés ont souvent segmenté le temps et l'espace, attribuant à chaque segment un rôle, une utilité.
Lalibela, timeless
he series "Lalibela, timeless" offers an immersion among the faithful of the monolithic churches of Lalibela. A major place of pilgrimage for Orthodox Christians in Ethiopia, the "Ethiopian Jerusalem" includes a group of eleven 13th century rock churches. The churches are connected to each other by a network of tunnels and galleries as if they were one piece.
The faithful of Lalibela immerse themselves for hours in the heart of these churches which links them to the history of Ethiopian Christianity, a cult that appeared in Ethiopia in the 4th century but is rooted in an ancient heritage steeped in legends. Draped in their traditional shawls, priests and devotees seem to be an integral part of this timeless environment and appear to the objective as guardians of a millenary heritage.
Immersed in this contrasting microcosm, the uninitiated discovers another relationship to space by observing the connection of the faithful with their place of worship. In this group of churches, the sacred space seems to have no limits and the devotees maintain an intimate relationship with the rock which, in every place, connects them to the whole site.
Thus the discovery of the churches of Lalibela is accompanied by a loss of reference points that forces the reflection of visitors whose societies have often segmented time and space, assigning to each segment a role, a utility.